La littérature du voyageur N°2 - William Hazilit - Partir en voyage
25 déc. 2016Salut à tous !
Je reviens des Mentawai, après une semaine passée sur cet archipel méconnu de l'Indonésie. Une expérience folle, que je ne manquerai pas de vous faire partager lors de mon prochain post.
Je viens de passer Noël dans ma guesthouse, entre lessive de mes affaires sales des dernières semaines, rédaction, écoute des sons enregistrés et Bintang. Très loin des Noël familiaux ou entre amis auxquels j'étais habitué.
Mais qu'importe. Joyeux Noël à tous, bonnes fêtes, prenez soins de vous, et encore merci de me lire et me suivre sur ce blog, que je prends grand plaisir à écrire ! Histoire de vous faire partager ce que je vis, ce que je ressens, et surtout, ce que j'entends !
Et pour illustrer ce que je ressens, encore une fois, un petit extrait de William Hazlitt (1778 - 1830), qui me parle particulièrement !
« L’âme d’un voyage, c’est la liberté, une liberté parfaite, de penser, ressentir, agir juste comme cela nous chante. Nous partons en voyage essentiellement pour nous affranchir de tous les obstacles et de nos préoccupations ; pour nous laisser derrière, bien plus que pour nous débarrasser des autres. Parce qu’il me faut un peu d’espace pour songer à des choses différentes où la contemplation.
[…] Qu’on me donne un ciel bleu clair au-dessus de la tête, une herbe verte sous le pied, une route qui serpente devant mois et une promenade de 3 heures avant le dîner – et puis la réflexion !
Des choses longtemps oubliées, comme des « Epaves coulées ou des trésors à l’ombre » éclatent à mon regard avide, et je me mets à sentir, penser, à redevenir moi-même. Loin d’être un silence ingrat, rompu par des tentative d’esprit ou d’ennuyeux lieux communs, le mien est ce silence permanent du cœur qui seul est éloquence parfaite.
[…] Laissez-moi, laissez-moi à ma quiétude ! Je me consacre en ce moment à une autre tâche qui vous paraitrait oisive, mais il s’agit de « l’étoffe même de ma conscience ». Cette rose sauvage n’est-elle pas assez douce sans commentaire ? Cette marguerite ne me saute-t-elle pas au cœur, sertie dans son manteau d’émeraude ? Pourtant, si je vous expliquais les circonstances qui me l’ont rendue si chère, vous souririez. Ne vaux-t-il donc pas mieux garder cela pour soi, pour s’y attarder, d’ici à une pointe escarpée, et de là jusqu’à l’horizon éloigné ? »
William Hazilit "Partir en Voyage" 1822
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