Vietnam - Le Bilan après un (encore trop court) mois !
27 avr. 2017Salut à tous !
Un mois de plus, un pays de plus, et celui là est passé à la vitesse de l'éclair, on a rien vu venir ! On vient de traverser la limite avec le Cambodge en moto à un poste de frontière perdu. Les douaniers étant visiblement surpris de notre présence, mais bon, c'est passé, après une bonne heure d'attente, un petit moment de doute et pas mal de discussions en vietnamien, nous laissant seul avec nous même.
Le Vietnam on y aura passé 28 jours. Peu de sons au final, parce que le programme fut dense, et que l'envie d'écrire moins pressente cette fois ci.
Alors le Vietnam, on a beaucoup aimé, pour pleins de raisons, mais principalement pour celle-là :
- La nourriture. Aider par notre ami Lien de Calédonie, Vietnamienne de naissance, nous avons eux la chance de nous greffer à elle et Christo, son copain, au sein de sa famille et ce pendant tout le début du séjour. Au programme, le meilleur de la nourriture vietnamienne, entre les soupes Phô de fin de soirée, ou de début (très tôt) de matinée, les Banh Mi (Sandwich à la baguette, au paté ou au porc séché), les Bun Cha au porc, les crêpes vietnamiennes, les rouleaux de printemps maison, les petits nems croustillants, les fondues aux fruits de mer, et jusqu'aux abeilles et au cochon sauvage grillé. On a mangé plein de choses, et c'était vraiment bon, sain et rempli de saveurs. Les currys mijotés de Thailande et de Birmanie ont laissé place aux herbes, à la coriandre, le sésame ou le basilic. Mention spéciale pour le petit shop de Hanoï (Xôi Yên), une institution, qui a fait le meilleur riz gluant au porc ou au poulet que j'ai jamais mangé. J'en ai pris 3 fois dans la même journée... incroyable.
- L'accueil des Vietnamiens,, ils nous ont pris sous leurs ailes, au sens propre du terme. On a pu vivre le nord du Vietnam de l'intérieur, avec des gens adorables. Un pays à l'histoire tourmentée, il suffit d'ailleurs de visiter le musée de la guerre de Saigon pour voir à quel point ce pays, divisé en deux, à été intensément et méthodiquement bombardé et gazé. Du coup, tout prend une autre dimension (et on retrouve aussi ce ressentis au Cambodge, où on vient d'arriver). On n'oublie pas, on n'oublie rien. Et pourtant on a trouvé un peuple souriant et accueillant. Il faut reconnaître que la vie locale nous a évité un nombre non négligeable de désagréments dont les touristes peuvent subirent les conséquences (petite arnaques, négociations âpre), et dont on avait beaucoup entendu parler avant de visiter ce pays.
- La diversité, entre la baie d'Halong, Ninh Binh, les montagnes du nord (Sapa), la vieille ville de Hoi An, la forteresse de Hué, le Mekong, la vieille ville d'Hanoi qu'on a adorée. Ce pays de 2000 km de long est un concentré de changement. Il est vaste, immense, et un mois est très loin d'être suffisant pour le visiter. Mais on a pris une belle claque, et franchement, c'est quand même le pays le plus propre qu'on ait visité pour le moment (n'en déplaise aux vietnamiens qui ne nous croyaient pas). Bon c'est pas encore parfait, mais c'est vraiment pas mal.
Du coup, tout ne peux pas être parfait, qu'est ce qu'on peut bien ne pas avoir aimé ? :
- La circulation, l'anarchie sur les routes. La première règle étant : Pas de règle. Ca rend les trajets en bus pénibles, et je vous parle pas de la moto, où il faut d'une attention de tout les instants. Ca en devient même énervant quand on sait que le bordel ne fait gagner de temps à personne, mais quand tu vois que sur les carrefours, feux rouges ou pas, tout le monde y va de son insertion, ça pile, ça freine, et ça klaxonne à foison. Rien de bien réjouissant en somme.
- La densité du pays. Il y a de la campagne certes, mais elle est domptée, et finalement, on retrouve peu d'espace totalement vierge de toute activité humaine. 90 millions d'habitants pèse sur la flore et la faune et ça se voit. Hormis quelques rares enclaves, le Vietnam est un pays ultra-urbanisé. Il suffit d'avoir traversé le sud à moto pour se rendre compte que les espaces vides manquent, et que la vraie quiétude n'est pas simple à trouver (on retrouvera cette sensation au bord du Mekong). Il nous a suffit de traverser le frontière et retomber au Cambodge pour retrouver forêt, prairie, et surtout les odeurs, herbes, pins, bouses, tout ce qu'on aime en fait !
- La consommation à outrance, le pays est en pleine explosion, les grandes villes jaillissent et remplacent la nature, du coup, ça y va grave, et ça mange de tout, tout ce qui était vivant du moins. Après des années de régimes privatif, aujourd'hui tout est mangeable, et la culture fait que les repas sont d'énormes buffets familiaux, où tout est mis en commun autour de la table, résultat, une quantité énorme de nourriture gâchée en fin d'orgie. Ils sont plutôt sur une phase ascendante de la consommation que l'inverse. On aimerai leur dire d'y aller mollo, mais c'est compliqué, surtout pour nous qui en avons bien profité avant.
Nous avons adoré :
- Ninh Binh, la baie d'Halong terrestre (Trang an), l'immense temple de Bai Dinh, toute cette région que nous avons découvert avec la famille de Lien,
- Sapa au nord et ses rizières à perte de vue,
- Hanoi pour son architecture et son dynamisme,
- Hué pour son histoire, sa cité impériale et ses tombeaux impériaux, il faut aller se perdre dans la vieille ville, c'est magique,
- Hoi an pour ses lanternes même si c'était très (trop) touristique.
- Le delta du Mekong, parce-que c'est the river !
Nos meilleurs logements (Il n'y aura pas de pire logements dans ce bilan car tout était bien) :
- Pour le luxe, le dragon Pearl sur la baie d'Halong et le Bassac 3 sur le Mekong, bien chers et le train pour Sapa,
- La Thanh an à Hué pour l'accueil, le prix et l'atmosphère de la guesthouse,
- Le Han Huyen Hostel pour le super rapport qualité/prix.
Alors, nous sommes beaucoup moins sortis de notre zone de confort au VietNam que dans les autres pays. On était beaucoup moins dans le roots comparé à la Birmanie d'où on venait . C'était très facile du coup bon on en a bien profité.
Maintenant, retour sur la route, au Cambodge, dans un pays moins dévellopé certes mais où les premières rencontres annoncent déjà la couleur.
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