Luang Prabang - Nature, calme et volupté
03 août 2017Salut à tous !
Petit résumé des 3 semaines déjà au Laos, pays aux paysages magnifiques, on en a pris plein la figure. Alors, mon dernier post remonte aux 4000 îles, sur le Mekong. Et bah ce Mekong nous l'avons longé tout du long, avec toujours la Thaïlande sur l'autre rive.
Après les 4000 îles, nous sommes partis sur la ville de Paksé avec les bécanes pour faire le tour du plateau des Boloven, dans une jungle luxuriante et dense, où les cascades chargées et débordantes jouxtaient les plantations de café. Très beau, mais l'intensité de la saison des pluies ne nous a pas permis d'effectuer le tour complet du plateau, en moto c'était très compliqué.
Après un petit tour par Savanakhet et sa vieille ville coloniale aux multiples influences françaises, nous avons continué la route jusqu'à Thaket et sa fameuse boucle. Et là, incroyable, des paysages grandioses, une plongée au milieu de falaises karstiques gigantesques piégées dans les brumes, où la route serpente au milieu des rizières. J'ai eu la plus belle frayeur du voyage lorsque ma chaîne dérailla et vint se coincer dans ma roue arrière, pilant net. Une belle trace de pneu sur trente mètres, pas de chute, mais bon pour un passage de plus au garage. Ce fut pour moi le début d'une belle série noire mécanique les jours suivants, entre problèmes électriques, roue voilée et autres complications qui ont mise ma patience à rude épreuve.
Peu de sons culturels à glaner, le pays se reconstruit de ce côté là, mais de la nature à bras le corps... de quoi enregistrer quelques sons reposants à souhait, allongez vous et écoutez.
Un passage rapide ensuite par la ville de Paksan, hors des sentiers touristiques (et on comprend pourquoi), et nous arrivâmes à Vientiane, capitale du Laos. Ville à l'influence toujours française, où les boulangeries côtoient les "écoles primaires" (en français dans le texte). Personnellement, j'ai bien aimé l'ambiance de la ville, son vieux quartier, ses avenues historiques, ses petits restos. On sent que c'est une ville qui commence tout juste à rentrer dans le 21ème siècle, sans immeubles, très loin des autres capitales asiatiques.
Je décide de vendre la moto à ce moment là, puisque Bastien et Mika quittent l'aventure pour rentrer, je ne me vois pas avoir d'autre soucis mécaniques sur la route, en solo, surtout que les routes à venir sont des routes de montagnes façon montagnes russes et que je n'ai plus confiance dans ma monture.
Je passe 2 jours à Vang Vieng au nord, bourgade au milieu des montagnes, célèbre pour ce qui fut "la ville de la drogue et de la fête de l'Asie" où les backpackers du monde entier descendaient la rivière en faisant halte aux bars qui bordaient les rives, mangeant pizza à la beuh ou prenant toute sortes de drogues chimiques. Ca s'est bien calmé depuis, c'est pas plus mal, je m'en vais marcher dans les montagnes profiter des paysages. Prochaine étape, la capitale du nord, Luang Prabang.
Bah les copains, là j'ai eu le méga coup de coeur pour la ville, si bien que ça va faire une semaine que je suis ici, que je flâne, dors, lis, me fais masser, mange des plats plus bons les uns que les autres.
Après 3000 kilomètres à moto, poser son cul et ne pas avoir à rouler tout les jours est plutôt salvateur je dois l'avouer. Je me suis trouver une petite guesthouse en plein coeur de la vieille ville, loin des axes, où seul le léger bruit du ruisseau qui coule sous ma fenêtre vient troubler le silence des lieux. Le rythme est vraiment posé.
Au détour d'un temple, je surprends un ensemble de musicien jouant un air traditionnel Lao. On retrouve les xylophones asiatiques où les notes sont jouées de façon synchrones, ainsi que les percussions, toujours dans cette gamme pentatonique à 5 notes. Ecoutez, d'abord l'ambiance de mon quartier, entre poste radio, bruit de l'eau, vélo qui passe... puis on avance vers le temple, et cette musique lao, mystique.
Luang Prabang est un musée à ciel ouvert, ancienne capitale du Laos, elle regorge de temple historiques plus beaux les uns que les autres, et ces maisons n'ont pas bougé depuis 1 siècle. Classé au patrimoine de l'UNESCO, la ville possède un rythme, une touche toute particulière à laquelle j'ai réellement accrochée. J'ai de la chance aussi d'être en basse saison, et l'afflux touristique est très réduit, il y'a une ambiance toute particulière qui règne dans cette ville et qui m'attire ici.
Luang prabang, ce n'est pas une ville d'Asie du Sud Est où tu fais la bringue comme ses voisines, ici, à 23h30, tout est fermé. Mais à 05h du matin, les habitants sont tous levés, devant leurs habitations, pour la cérémonie d'offrande au nombreux moines bouddhistes qui peuplent la ville. Véritables ascètes, ils se sont détachés de notre monde matériel moderne et ne vivent que des offrandes de la population. Alors que les premiers rayons de lumière font leur apparition, un défilé continu de moines envahit la ville, revêtus de leur Kesa (robe) traditionnelle orange, dans un silence religieux.
Je pourrai parler longtemps des délicieuses salade laotiennes dégustées sur le pouce, où de l'ambiance au bord du Mekong, où du meilleur massage que j'ai eu de ma vie. Dimanche 06 Aout, je prends le bateau et je remonte toujours le Mekong sur 2 jours jusqu'au triangle d'or et la frontière thaïlandaise, avant de traverser cette dernière et d'explorer le nord de la Thaïlande, ce que je n'avais pas fait lors de mon premier passage dans ce pays, puis retour en métropole.
Et la boucle sera bouclée, fin du voyage en Asie, après presque 11 mois de périple.
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