Tiga - L'authentique
06 févr. 2021Salut à tous, bonne année ! 2020 aura été une année sans voyages pour beaucoup, nous avons la chance en Nouvelle Calédonie de pas être touchés par le virus, l'île étant coupée du monde, du coup on visite notre propre pays, et il faut dire que y'en a des choses à voir, donc aujourd'hui un peu de voyage aux antipodes !
J'ai eu l'occasion, en fin d'année 2020, de passer une semaine sur l'île de Tiga accompagné de ma moitié et d'amis chers.
Lîle de Tiga, c'est ou ? Et bah c'est la plus petite, et la plus méconnue des 4 îles loyautés (entre Ouvéa, ou j'avais fait un précédent post, Lifou et Maré), en Nouvelle Calédonie.
Le son ci-dessous à été enregistré lors d'un culte protestant. C'est un chant religieux (Taperas) en Langue Nengoné, qui me donne des frissons. Toute la puissance mystique des îles du pacifique en 4 minutes d'harmonisations vocales.
D'une superficie de 10 km2 pour une population de 150 Habitants, tous situés au sud ouest de l'île, on peut dire qu'on ne se marche pas dessus.
Sa forme bombée a donné lieu à une légende, qui se transmet par la tradition orale. Elle raconte qu'un rat, poursuivi par les habitants de l'île de Lifou, se sauva sur un rocher appelé « taetawanod ». Il pleura, pleura, jusqu'à ce qu'une tortue accepta de le transporter sur son dos vers Maré. Mais la tortue facétieuse décida d'interrompre sa route au beau milieu du voyage, et c'est ainsi qu'apparut Tiga (Merci Wikipédia).
Tiga se compose de 3 zones, le bord de mer (ou la grande majorité de la tribu se trouve), le premier plateau et le plateau supérieur (ou se trouvent les champs).
Tiga vit en autonomie, l'électricité est solaire, l'eau provient de captage de pluie, les fruits et légumes poussent bien (Pastèques et Melons sont divins), le lagon fournit le poisson. Un retour au source, et une vie douce qui en ferai rêver plus d'un.
Nous sommes accueillis chez Titi au milieu de son jardin, il y'a un côté bout du monde. C'est les vacances scolaires, nombreux élèves partis étudier à Nouméa ou Lifou sont revenus pour l'occasion, il y'a une certaine effervescence à la maison commune. Nous passons la semaine à nous mélanger à la population, entre rites religieux, match de foot et de volley, loto, plage, plongée et chasse sous marine. Les fonds sont beaux, les gens sont beaux, la vie est belle.
La seule route de l'île accueille une dizaine de véhicules tout au plus, dont la notre, une Nissan de 1988 qui a pas loin de 300000 km au compteur. Tout le monde dans la benne et en voiture simone !
Cette semaine aura été un énorme dépaysement, on perd notre rythme de Nouméens, une certaine nonchalance s'installe, les gens commencent à nous connaitre que l'heure est déja au départ.
Le retour à la ville est rude, le monde, le bruit, tout ce globiboulga sonore me fait me rendre compte à quelle point cette semaine aura été douce.
Tiga, on reviendra.
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