Crédit : Bastien Poux

Crédit : Bastien Poux

Salut à tous, me voila au Laos !

Après le passage de frontière le plus long et pénible que j'ai eu à faire jusqu'ici, entaché de backchich et autres intimidations en tout genre. J'ai même cru un instant ne jamais passer au Laos. Je dois dire que mes deux comparses de périples sont intransigeants quand il s'agit de ne pas verser le moindre dollar de commission aux douaniers, donc ça fini par passer, mais ça prend du temps, beaucoup de temps.

Malgrès cette fin de séjour qui m'a filé mal à la tête, je dois dire que le Cambodge restera gravé dans ma mémoire de voyageur, pour pleins de raisons. Le fait d'y avoir passé six semaines n'y ai pas étranger. J'y ai passé 1 mois complet avec Charlotte, et 2 semaines avec les potes. Le seul point commun de ces deux aventures, et je pense que ça a rajouté beaucoup au voyage, est que j'ai tout fait à moto. Une Honda Win 110 cm3 vietnamienne achetée à Saigon.

Si il fallait retenir trois choses de ce mois et demi.

  • Le sourire des Cambodgiens. L'équation qui voudrait que plus le niveau de vie d'un état est bas et plus les gens sont souriants s'avère encore une fois exacte. Il a suffit que nous passions le poste frontière entre le Vietnam et le Laos, le long du mékong, pour perdre en qualité de route ce que nous avons gagné en sourire. Et la moto nous a permit de sortir des sentiers battus, et cet étonnement de nous voir la, blancs, au milieu du Cambodge profond nous laissera des rencontres mémorables. Surtout quand on connait l'histoire terrible de se pays qui à connu un génocide exterminant un quart de son peuple dans les années 1970, ça laisse pantois.
  • Les temples d'Angkor, relativement classique je dois dire, mais je dois reconnaître que le site d'Angkor vaut son statut de merveille du monde, une magnifique forêt entourant et avalant un nombre gigantesque de ruines. C'est Jurassic Park qui rencontre Indiana Jones, et toi au milieu. On pourrai tiquer sur le prix qui effectivement augmente d'année en année mais ça les vaut. Après 3 jours, ça se discute. Siem Reap, la ville qui s'est organisée autour d'Angkor, est qui plus est une ville agréable, qui garde une vieille architecture coloniale française par endroit, et qui possède un beau choix de restos, bars, locaux ou non.
  • Les rizières pendant la saison des pluies, leurs vert fluo, les chapeaux pointus qui les parsèment, donne au Cambodge un étonnant camaïeu de verts qui ferai presque oublier que le Cambodge déforeste à mort, encore et encore, au profit de ces gigantesques voisins Thailandais, Vietnamiens et Chinois.

Ce que j'ai moins aimé: 

  • Sujet très compliqué, mais encore la saleté de ce pays, et le peu de respect que les Cambodgiens peuvent démontrer à l'égard de leur environnement. Déchets, rivières polluées, déforestations. Ils n'y vont malheureusement pas par quatre chemins, et il n'est pas rare de voir un cambodgien jeter ses déchets dans une rivière, ou derrière chez soi. Mais le pire c'est que malgrès tout, ces rizières et ce rythme de l'Asie Rural possède un tel charme qu'il en ferai presque oublier le reste. Point positif pour les Cardamones Mountains, dernier grand massif préservé du Cambodge, que nous avons traversé.
  • Autre sujet très compliqué, à croire que le Cambodge est encore plein de tabou. Mais on a du mal à croire le génocide Khmer, les dégats qu'il a fait, et la capacité incroyable des Cambodgiens à pardonner, quitte à complètement perdre la notion de moralité. La fameuse phrase "c'est du passé" ne résout malheureusement pas tout.
  • Et pour finir, quelques chose de moins lourd, mais la bouffe cambodgienne est pas folle, hormis quelques curry et fruits de mer, on a eu la plupart du temps des surprises assez délicates. Ca fait malheureusement partis des pays où j'ai beaucoup mangé étranger, Indien, Thailandais ou Occidental notamment.

Coup de coeur donc pour : 

  • Le projet de la GreenSchool à Sihanoukville, géré par stéphane, une magnifique plongée au coeur du Cambodge Cotier, des ses habitants, de leurs soucis et de leurs espoirs.
  • Angkor et ses temples
  • Les Cardamones Mountains, ses rivières et ses pistes
  • Les exploitations de poivres de Kampot
  • Siem Reap, sa communauté française et sa petite vie nocturne agréable.

Mes meilleurs logements rapport qualité prix : 

  • A Kampot, pour l'ambiance, on a adoré Karma Trader
  • A Koh Kong, pour le côté roots dans le jardin, on a adoré Paddy's Bamboo Guesthouse
  • Au milieu des Cardamones, la guesthouse écolodge de Mr Lim, en bord de lac, un petit paradis botanique où chacun mets la main à la patte.

Mes pires logements : On peut pas dire que y'ai eu de pire logement, mais c'était souvent des logements par défauts, lors des étapes de passages, hors de sentiers touristiques, moto oblige. Souvent des condominiums asiatiques sans charme aux chambres pas terribles, dans des villes aux charmes pas terribles.

Voila, j'encourage tout le monde à aller au Cambodge, ne pas hésiter à s'y perdre, à rencontrer les Cambodgiens, qui malgrés la barrière de la langue, nous ont toujours aidé. Il ne faut pas se mentir, en exterminant ou en poussant à l'exil l'ensemble de la classe éduquée lors du génocide Khmer Rouge, le Cambodge repart avec des générations des campagnes qui donnent au pays une certaine latence qu'il faut accepter. Encore gangrené par la corruption, le Cambodge mérite qu'on y passe du temps, aussi parce que l'histoire de nos deux pays sont liées par 100 de colonisation Indochinoise mais aussi par qu'il possède de magnifiques sites historiques ou naturels.

Maintenant, Le Laos, un pays immense et vide, où les premières 24h me font dire que ça va être vert, et humide, et vert, et humide.

Merci de me suivre encore. 

Ci-dessous, l'album photo de Bastien, mon comparse, autre chose que mon téléphone.

 

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